Jacquère

Selon Viala et Vermorel, le nom Jacquère serait celui du vigneron qui l’aurait importé en Savoie au XIIIème siècle. Cette hypothèse n’a pas été vérifiée.

Synonymes : Plant des Abymes, Jacquière, Giboudot blanc, Martin Col Blanc, Robinet, Coufe-Chien …

Origine : l’origine de la Jacquère n’est pas clairement déterminée, il semble qu’elle soit issue d’un croisement entre le Gouais et un autre cépage encore non identifié. On parle déjà d’elle dans les chroniques qui relatent l’effondrement du Mont Granier en 1248. Elle sera connue comme le « Raisin des Abîmes » (cité par P. Tochon). C’est le principal des cépages du département de la Savoie depuis plus d’un siècle.

Aire de culture : la Jacquère a su profiter du réencépagement après la crise phylloxérique, ainsi la surface cultivée en Jacquère représente 55 % du vignoble savoyard et 92 % dans l’Isère toute proche : près de 900 ha sont cultivés dans la cluse de Chambéry et la combe de Savoie. La Jacquère est également présente dans quelques régions du Portugal.

Caractéristiques : comme la Mondeuse la Jacquère est bien adaptée au climat local. C’est un plant dit de deuxième époque, c’est-à-dire à mûrissement relativement tardif. Il est assez productif. Le cep est vigoureux, les feuilles sont grandes, un peu gaufrées à trois ou cinq lobes.

Le sinus pétiolaire est ouvert, la denture est large. La grappe de taille moyenne est constituée de grains sphériques serrés qui s’ornent de nuances roses et bronze à maturité. Ce cépage est très productif, son rendement est fixé entre 67 et 78 hl/ha pour les A.O.C., et 65 et 75 hl/ha pour les A.O.C. suivis d’un nom de cru.
La Jacquère est très sensible au black rot mais se défend assez bien contre le mildiou et l’oïdium.

Clones agréés : 529-658-769-788-923.

Crus savoyards : Abymes, Apremont, Chignin, Cruet, St-Jeoire-Prieuré.

Vin : « c’est le vin qui vous laisse la tête libre après vous avoir fauché les jambes » a dit de lui Henri Bordeaux. La Jacquère donne des vins qui titrent au maximum 12°, ils sont sujets à l’oxydation, il faut donc les boire jeunes car ils peuvent madériser assez rapidement. Il existe cependant des exceptions qui méritent d’être notées : nous avons pu boire un Chignin d’une trentaine d’années qui était resté très fringant.
Très diurétique, « où on le boit, on le pisse ». Les vins sont perlants s’ils ont été mis en bouteilles sur lies fines.

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